Uma sessão de luta era uma sessão pública de autocrítica e crítica imposta pelos maoistas chineses durante a Era Mao Tse-Tung e até 1978 a alguns dos seus prisioneiros e, durante a Revolução Cultural, a virtualmente qualquer pessoas cujas ideias e comportamento pudessem ser enquadrados, dentro do ideário maoísta, como reacionários. Efetivamente, apesar de pretensões a racionalidade, tratava-se de uma forma de humilhação pública empregada pelo Partido Comunista da China (PCC) para moldar a opinião pública e para ridicularizar, punir ou eliminar rivais políticos — os chamados inimigos do povo. Em geral, a vítima de uma sessão de luta era forçada a admitir diversos delitos diante de uma multidão de pessoas, que abusavam verbal e fisicamente da vítima, até que ele ou ela confessasse. A severidade desses maus-tratos, assim como o escopo de pessoas que estavam sob risco de serem alvo de uma sessão, o volume de participantes desta, sua frequência e suas consequências variavam imensamente, tendo atingido seus graus mais severos durante o auge da Revolução Cultural.[1][2][3][4][5][6][7][8][9][10][excesso de citações]

Sessão de luta

Sessão de luta de uma mulher tibetana em 1958
Nome chinês
Chinês simplificado: 批斗大会
Chinês tradicional: 批鬥大會
Em tibetano
Tibetano: འཐབ་འཛིང
Uma sessão de luta de Xi Zhongxun, o pai de Xi Jinping (setembro de 1967).

Durante o governo de Mao Tsé-tung, os chineses foram obrigados a participar de diversos tipos de sessões de luta, algumas vezes consistindo de 100 000 pessoas. Familiares e amigos poderiam ser forçados a participar das críticas à vítima. Isto podia chegar ao ponto de tortura e durar semanas e levar ao suicídio ou mesmo à morte durante o evento.[11][12]

Durante os anos 1950, quando o PCC começou o movimento de Reforma Agrária, os camponeses mais pobres tomaram as terras de seus proprietários, que receberam o título de "classe exploradora" (剥削 阶级), e cerca de 2 milhões de proprietários foram rapidamente executados após serem submetidos a uma sessão de luta.[carece de fontes?]

Referências

  1. Palden Gyatso, Le Feu sous la neige, Actes Sud, 1997, ISBN 2742713581
  2. Pierre-Antoine Donnet, Tibet mort ou vif, Édition Gallimard; 1990: Nouv. éd. augm 1993, ISBN 2070328023
  3. Pierre Zhou Bangjiu, L'aube se lève à l'Est: Récit d'un moine bénédictin chinois emprisonné, Récit d'un moine bénédictin chinois emprisonné pendant 26 ans dans les camps de la Chine communiste au nom de la foi p 125 Voyant s'évanouir leur espoir de me briser par la torture et par les « séances de lutte », les autorités de la prison décidèrent de dissoudre le petit groupe spécial et mirent un terme au harcèlement des réunions qui duraient tous les jours du matin au soir depuis près de trente jours. 
  4. Bulletin critique du livre français: Numéros 604 à 606, Association pour la diffusion de la pensée française, France, Direction générale des relations culturelles, 1999, p 163 et les sinistres tham- zing, ces « séances de lutte » ou de « dénonciation » durant lesquelles les prisonniers doivent avouer leurs « fautes » et « crimes » .
  5. Gavroche: Numéros 109 à 126, 2000, Des "séances de lutte" vont s'ensuivre aboutissant automatiquement à des condamnations à mort, suivies d'une exécution immédiate débouchant sur le dépeçage, sur place, des corps. 
  6. Louis-Jean Duclos, La violence politique des enfants, p 148, Liu Shaoqi a dû présenter une première "auto-critique" le 23 octobre 1966. Il a fait ensuite l'objet de séances de "lutte" à l'intérieur de Zhongnanhai, à deux pas du pavillon occupé par Mao. Transféré à une date indéterminée dans une prison de Kaîfeng, il devait y mourir, le 12 novembre 1969 des suites des mauvais traitements qu'il avait subis. 
  7. Guyonne Leduc, Christine Bard, Travestissement féminin et liberté(s), 2006, p 413 : À partir d'août 1966, les gardes rouges se sont lancés à travers les rues, à la chasse aux vêtements féminins non conformes, agressant les passantes, les battant, les soumettant à des séances de lutte autocritique, les violentant probablement parfois 
  8. Wolfgang Asholt, Georges-Arthur Goldschmidt Dans le dehors du monde: Exils d'écrivains et d'artistes au XXe siècle, p 287 : Le lecteur découvre au chapitre 23 comment il s'installe à la tribune rouge des séances de lutte de son unité de travail à la place de l'ancien chef Wu Tao 
  9. Marie Holzman, Lin Xiling l'indomptable, 1998, p 134 : Parfois obligés de subir de pénibles «séances de lutte», ils se sont vu confier des tâches humiliantes. 
  10. Najîb Mansûr Zakka, Jean-Marie Delmaire, Olinda Kleiman, Littératures et cultures d'exil: terre perdue, langue sauvée, Presses universitaires de Lille, 1993, p 249 :Les intellectuels chinois ont subi un lavage de cerveau : ils ont été interdits de livres, livres étrangers et chinois, ils devaient se contenter des œuvres du Président Mao. A la dé- culturation s'ajouta le déclassement et et l'humiliation. Les séances de lutte-critique et d'autocritique auxquelles ils furent soumis ont incrusté en eux la stérilisante culpabilisation, laquelle leur laissait le choix entre le silence et le désir sincère de se faire pardonner une faute 
  11. Charlie Buffet, Päldèn Gyatso, 66 ans, a survécu à trente-deux ans de goulag chinois. Libre, ce moine tibétain témoigne de l'oppression infligée à son pays. Prométhée enchiné, Libération, 21-11-1997. Le thamzing est une séance d'autocritique où la victime est tenue d'avouer ses fautes au centre d'un cercle de prisonniers qui doivent à leur tour l'accuser, l'insulter, puis le tabasser. Un thamzing peut durer des semaines. Il peut conduire la victime à la mort, au suicide. Ou bien s'achever comme il a commencé, sans raison. [ligação inativa]
  12. Gilles Van Grasdorff, La nouvelle histoire du Tibet, Édition Perrin, 2004, ISBN 2262021392.[falta página]
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